Les arbres ne montent pas jusqu'au Ciel...

Le 19 décembre 2005
  

Cette semaine, ce ne sont ni les idées ni les sujets qui manquent. Certains auraient d'ailleurs tendance à nous faire rire ou à nous faire pleurer... ces deux attitudes un peu contradictoires vont d'ailleurs très bien ensemble. Elles font partie de l'équilibre naturel, car rien, sauf le Très Haut, n'étant éternel, elles correspondent fort bien à l'immuable balancier. Pourquoi être triste lorsqu'il pleut car après la pluie vient toujours le beau temps etc...
En parcourant les nouvelles sur yahoo, un sondage publié faisait état de l'inquiétude des français face à la dette publique... mais trois sur quatre ne font pas confiance au gouvernement actuel pour régler ce problème !!! doit-on en conclure que les français pensent que ceux qui ont réalisés ces déficits depuis 1982 seront plus efficaces pour les résorber ?.    D'ailleurs sous les auspices qui nous gouvernent actuellement, on peut se demander, et cela vaut pour tous les pays de la planète (excepté le Luxembourg et l'Islande), quels sont les gouvernants qui pourraient les éliminer actuellement. Autant annoncer que la neige tombera l'année prochaine à Rabat au mois d'août... pour plus de détail, je vous renvoie à l'article de cette semaine de R. Merriman, notamment dans la partie intitulée réflexions à long terme.
Dans un autre domaine, culinaire celui-là, nous avons découvert dans la pub hebdomadaire d'une enseigne de distribution, du rôti de porc norvégien.. Cela n'a rien d'extraordinaire, il s'agit tout simplement d'un rôti farci avec du saumon et du fromage. On est en droit de se demander, vu l'état du marché porcin qui s'il n'est pas florissant n'est nullement catastrophique, s'il n'aurait pas été plus dans l'intérêt de la ménagère, d'imaginer une préparation à base de volaille dont les prix ont fortement chuté à la suite d'un effondrement de la consommation qui n'est justifié que par le battage non fondé des médias sur un problème qui ne nous concerne pas encore directement.
Continuons d'ailleurs avec ce même sujet...; comme me l'expliquait la cuisinière qui m'a fait découvrir cette innovation,  “c'est présenté en photo sur du papier glacé avec lequel on ne peut allumer ni la cheminée ni le fourneau”. “Ils coupent des arbres, ils aphyxient nos enfants et ils nous disent qu'ils nous ont préparé de bonnes affaires...” continua-t-elle..., et pour finir, elle termina avec ces propos : “ils nous prennent vraiment .... ”, le respect m'oblige de ne pas terminer, et revenons après ce petit intermède distractif à nos sujets habituels.

Sur les bourses : il m'est difficile, vu la conférence qui doit avoir lieu en cette fin de semaine d'élaborer des stratégies ou de dévoiler clairement certaines options dans la mesure où cela pourrait porter préjudice à cette émission ainsi qu'aux publications diffusées. Tout ce qu'il nous est possible d'affirmer dès à présent, c'est que les prévisions de croissance qui ont pu être établies pour l'année 2006 devront être revues fortement à la baisse. Certes cela ne va pas se faire en 24 heures, mais dès la fin du mois de janvier, on devrait déjà en avoir en avant goût. Avec le printemps et les beaux jours, alors que l'horizon devrait apparaître nettement plus radieux, les nuages ne feront que de s'amonceler. Néanmoins, un secteur, déjà évoqué, sera à privilégier, et nous aurons l'occasion de nous étendre à nouveau sur ce point.

Pétrole brut : Le brut a bien battu en retraite en fin de séance vendredi dernier. Il ne s'agit pas à notre point de vue d'une consolidation de fin de semaine, mais sans doute du dernier cri du cerf au fond des bois. Notre première idée était qu'il fallait attendre le 15 décembre pour commencer à entrevoir une baisse significative des prix du brut. Le mouvement démarre, avec naturellement un premier rebond trompeur en milieu de semaine, mais c'est surtout vers le milieu de la semaine prochaine (entre Noël et le premier de l'an) que le mouvement sera le plus significatif. Entre le 27 et le 29, le marché devrait violemment décrocher. Il pourrait d'ailleurs monter le mardi 27, puis commencer à décrocher le mercredi en Asie aux alentours d'une heure du matin (Heure continentale). Ensuite, ce sera l'année prochaine....

Sur le dollar :
Le dollar-yen après avoir atteint les 120-122, le marché a tourné (à court terme), sur un aspect astrologique assez précis. Sommes nous partis pour une inversion de tendance auquel cas nous irions sur 80 ?..., le ciel ne nous l'a pas dit, mais ce mouvement baissier pourrait fort bien durer jusqu'à la fin du mois de janvier. C'est du moins ce que laissent présager les indicateurs externes.

“Sur l'euro-dollar, le marché est bloqué, et il ne serait pas surprenant que l'on se trouve dans une mine remplie d'un léger grisou” était-il écrit la semaine dernière. Le 15 décembre est passé, et le marché s'est retourné dès le début de la semaine dernière avec un peu d'anticipation. Le mouvement devrait donc normallement continuer au moins jusqu'aux premiers jours de janvier.

Sur le porc breton :
Comme les promotions sont fignolées, imprimées, nous pouvons essayer d'éclaircir l'horizon à court terme (voir plus haut). La semaine écoulée a permis au marché de continuer sa grimpette d'un pas tranquille. Sans que cela soit dramatique, nous pourrions assister à une petite consolidation du marché du porc le lundi 19. On peut supposer que le marché estime avoir besoin de reprendre son souffle. Ce petit calme, pourrait d'ailleurs s'étaler sur l'ensemble de la semaine. Mais à ce stade, un doute subsiste, dans la mesure où un mouvement de hausse doit normallement se produire soit avant Noël, soit entre Noël et le nouvel an. De toute façon, le marché doit s'en aller à 1,19 et cela ne saurait maintenant tarder. Si le marché continuait à stagner au cours de la semaine à venir, il devrait alors s'emballer après Noël avec une hausse qui globallement peut être estimée entre quatre et cinq centimes. Dans une optique optimiste, les 1,20 pourraient être "chatouillés" avant la fin de l'année sur le marché du porc breton.
Quant à évoquer ce que sera 2006 pour le marché du porc, nous avons eu l'occasion de nous pencher quelque peu sur l'évolution du marché en ce qui concerne les premières semaines de 2006. Mais quinze jours ne forment pas une tendance. Tout ce qu'il est possible d'avancer, c'est que 2006 sera sans aucun doute une année très sportive en ce qui concerne le marché du porc, car nous abordons une phase importante d'un grand cycle qui a commencé avec la chute du mur de Berlin. Mais nous aurons sans doute l'occasion d'évoquer ultérieurement ce que nous indiquent nos paramètres.

Sur l'or et les taux d'intérêts :
Concernant cette petite partie, comme il n'y a rien à changer pour une période assez longue, il me semble préférable de laisser pour l'instant cet ensemble en l'état.

Quelques questions nous sont posées assez souvent quant à l'évolution du métal jaune. Notre position est invariable depuis le 10 juillet 2001 : l'or est à la hausse jusqu'en 2018. Son sommet sera-t-il de 2000 dollars l'once ou de 5000, seules les années nous permettrons de constater le niveau qui sera atteint. C'est un mouvement de long terme qui est parfaitement cerné et sur lequel il y a unanimité sur un plan mondial. Un rapide étude réalisée depuis 1830, montre avec clarté que la période présente génèrera, obligatoirement une hausse du métal jaune (exprimée en dollars). Le mouvement est sur un plan théorique similaire à celui enregistré entre les années 1965 et 1981. A l'époque de 35, le marché est passé à 800. En 2001 au plus bas, le marché est cette fois parti de 250.

Quant aux taux d'intérêts, ils ont bien réalisés leurs points bas en juin 2003, ce dont R Merriman avait fait part à l'époque en temps opportun. Occasion qui avait été saisie à l'époque par Warren BUFFET pour vendre l'ensemble de son portefeuille obligataire. Le cycle est identique à celui de l'or, il n'y a donc aucune raison de douter quant à l'évolution à venir. Si vous examinez une courbe des T-Bonds, vous remarquerez que de 1981 à 2003, les taux n'ont fait que de baisser avec quelques contre-mouvements, nous sommes maintenant repartis pour 20 ans dans l'autre sens.